Page:De la Démonomanie des Sorciers (1587).djvu/437

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qu'en droict. Età ce propos on doit remarquer ce que dict Calistrate,5 Quæ argumenta probandæ cuique rei sufficiant nullo certo modo satis definiri potest: and pen apres, Aliâs numerus testium, aliâs dignitas and atrocitas, aliâs veluti consentiens fama confirmat rei, de qua quæritur, fidem. C'est purquoy l'Empereur Adrian disoit qu'il faut croire aux tesmoings, non pas aux tesmoignages. Car le iuge bien exercé en sa charge, and bien entendu iugera le tesmoingnage à la veue du tesmoing, à la face, à la qualité, and infinies autres circonstances. Mais il faut bien prendre garde que le crime de Sorcellerie ne soit traicté en la sorte des autres: ains il faut suyure vne voye tout autre and extraordinaire, pour les raisons que i'ay deduites. Nous auons dit de la premiere and seconde preuue euidente, disons de la troisiesme qui est la confession. De la confession volontaire and forcee, que font les Sorcieres. CHAP. III. SOVVENT les iuges se trouue (02) t empeschez sur les cõfessions des Sorcieres, and font difficulté d'y asseoir iugeme (02) t, veu les choses estranges qu'elles confessent par ce que les vns cuident que ce soye (02) t fables de ce qu'el les disent comme Alciat and plusieurs autres ont voulu desguiser and cacher les meschãcetez: les autres craingnent que telles personnes desesperees ne cerchent qu'à mourir. Or il ne faut pas croire celuy -notes- 5l.3 §.que.de testib,ff. Page 452

qui veut mourir, comme dict la Loy.