Page:De la Démonomanie des Sorciers (1587).djvu/354

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pour induire les hommes à deuotion, and affoiblir la puissance du Diable. Toutesfois Sathan est iour and nuict aux escoutes: and nuist aussi bien le iour que la nuict: Iaçoit que tout les anciens demeurent d'accord, qu'il a plus de puissance la nuict, and en dormant qu'en veillant: Comme il tua au poinct de nuict rous les aisnez des hommes and des bestes en tout le Royaume d'Egypte, cõme aussi la nuict il tua clXXXV. mil hommes de l'armee de Senacherib. Ce qui est aussi entendu par le Prouerbe de Zoroaste, où il dit, Ne sors pas quand le bourreau passe: non pas que Dieu n'afflige aussi ses esleuz: ce qu'il fait quasi assez souuent: mais tout cela leur tourne à grand fruict, profit, and honneur, comme nous auons dict en Iob, auquel Dieu restitua la santé asseuree, and cent trente ans de vie bien heureuse, and deux fois autant de bien qu'il en auoit perdu. Aussi Iob disoit: Encores que Dieu me tuast, si est-ce que i'auray tousiours esperãce en luy. Et Salomõ au liure de la Sagesse parlãt des meschans qui tuent les iustes pour voir si Dieu les gardera, il dit que les iustes deliurez de ce monde pour peu de douleur, ioüissent du fruict de la vie eternelle. Ce que i'ay bien voulu remarquer, parce que Moyse Maimon tient qu'il n'aduient point d'affliction sans peché, ny de peine sans coulpe: qui est l'opinion de Baldad, and d'Eliphas au liure de Iob, reprouuee par le iugeme (02) t de Dieu, lequel affligea Iob encores qu'il luy dõnast louãge d'estre droict and entier. G1 Et la mesme opinion est reprouuee au liure de Iob, qui merite d'estre bien entendue. Vray est que le afflictions des iustes sont bien rares, -notes- G1Li. 3.nemo reloaueboquin. Page 369