Page:De la Démonomanie des Sorciers (1587).djvu/119

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de toutcela, non plus que l'herbe Cynocephalique, qui passe toutes les autres, and Nepethes d'Homere, and l'herbe Moly de laquelle Pline se mocque à bõ droict, nõ pas qu'il n'y ayt de beaux secrets de nature cachez, cõme tresors, and que on descouure tous les iours, mesmes en l'abstraction des quintes essences par le feu, and neantmoins ces vanitez que Pline recite, ne s'y trouuent point. Ie sçay bien qu'il y a des disciples de Paracelsus qui ont fait imprimer des liures, par lesquels ils veulent creuer les yeux aux corneilles, and faire croire que les herbes ont chacune leurs estoilles and planettes, and qu'estans cueillies soubs icelles feront merueilles, and qu'il n'y a que eux qui les sçauent, ils doibuent aussi adiouster qu'il faut dire certaines paroles and carmes comme faisoyent vn Pamphile and vn Andreas qui sont mocquez par Galen, au liure sixiesme des Simples, des liures qu'ils intituloyent [Greek omitted], and au parauant Theophraste s'estoit mocqué de la bestise de ceux qui couppoient l'Elebore, la Mandragore, and la Panace, auec ceremonies superstitieuses. Nous ferons pareil iugement de ce que Pline2 recite de Democrite qu'il y auoit certains oyseaux, du sang desquels meslé, naissoit vn dragon, lequel mangé faisoit entendre la langue des oyseaux: mais il deuoit aussi dire la langue des Veaux. Nous dirons le semblable du Diamant contre les enchantemens, du Corail rouge contre les Charmes, du Iaspe cõtre les vmbres Dæmoniaques, du Lyncurium contre les prestiges, and de -notes- 2lib. 10. and Gellius li. 10. c.12. and Philostr 28. Lemnius. Page 134