Page:De la Démonomanie des Sorciers (1587).djvu/117

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Et par mesme moyen en l'onziéme position, où il parle de Leucothea, il entend la Lune, que les Hebrieux appellent [Hebrew omitted], c'est à dire, la Blanche, and en la XIX. position, où il dict, qu'il n'y a rien qui puisse auoir effect en Magie, sine Vesta, il entend les sacrifices faicts par feu. Le mesme autheur fait de la Cabale vne vraye Magie pernicieuse, and qui destruit entierement les fondeme (02) s de la loy de Dieu: ce que chacun pourra cognoistre, qui y regardera de prés: car la Cabale n'est rien autre chose, que la droicte interpretation de la loy de Dieu couuerte soubs la lettre: Et le mot de Cabala signifie receptiõ, and audition de bouche en bouche sans escrit que les Grecs appelloyent [Greek omitted]. Et neantmoins son but est de faire des miracles par la force des lettres and caracteres. I'ay bien voulu descouurir ceste imposture, à fin que ceux qui lisent Agrippa le maistre Sorcier, and ceux qui sont de mesme opinion, ne soient abusez, vsant de pierres, de plantes, and autres choses naturelles pour attirer les forces and influences celestes. C'est pourquoy Hippocrate au liure de Morbo sacro, deteste les Sorciers, qui se vantoient de son temps attirer la Lune: car ce seroit, dit-il, asseruir les Dieux à tels imposteurs, and assuiettir le Ciel and la terre aux hommes, contre tous les principes de nature, and contre le texte formel de la saincte Escriture en Iob, où Dieu parle des loix qu'il a donné au Ciel sur la terro. Aussi l'imposture se descouure par les caracteres and figures Diaboliques, and par les motsbarbares, and quelquesfois intelligibles, qui ne tie (02) nentrien des Elemens, ny de la matiere, Page 132