Page:De la Démonomanie des Sorciers (1587).djvu/112

Cette page n’a pas encore été corrigée

elle est quand on veut chercher la cause pourquoy la pluye aduie (02) t plustost en vn temps qu'en l'autre. Alors l'Astrologue dira, que l'obseruation des anciens mõstre que la Lune cõioncte aux Hyades, ou Pleyades, ou bien aux Estoilles du Cancre excite les vapeurs, and par conse quent la pluye. Mais il y en a de bien plus certaines les vnes que les autres, comme celle que tous les anciens ont experimentee, and qui se cognoist à veuë d' il, que la quatriesme and sixiesme Lune estant claire and sereine, donne certain presage de toute la Lune, s'il n'interuient quelque coniunction notable: Et toutesfois on n'a iamais encores descouuert la cause: ce que Virgile a bien noté, quand il dict, Sin ortu in quarto (namque is certissimus author) Puranon ohscuris in calum cornibus ibit, Totus and ille dies, and qui nascentur ab illo, Exactum ad mensem pluuiis, ventísque carebunt. Le liure d'Aratus est plein de telles choses, qu'il n'est besoin d'escrire par le menu. Ie laisse à parler des predictions naturelles des Medecins, que chacun peut veoir: and Galen and Hippocrate en ont traicté par toutes leurs uures, and principalement au liure De arte parua: comme quand il dict que la personne sentant vne foiblesse and tremblement aux nerfs, peut s'asseurer de la goutte à venir. Et si la dysenterie commence par la melan cholie, elle est mortelle. Encores y a il la Phytoscopie, qui est la prediction des choses occultes par les plantes, comme la verge de Coryles, ou Coudres diuisee par moictié, tenuë en la main incliné de la part où il y a des metaux. Et c'est chose assez experimentee Page 127

par les metalliques Aussi met on de