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de la Langue Françoise.

quatriéme, est de supporter qu’on lit, ou qu’on a lû, ou qu’on avoit lû, ou qu’on lira : & c’est le Subjunctif. La cinquiéme, est de parler de lire, indeterminémant ; sans assurer, commander, souhaiter, ny suppozer : comme quand on s’entretient simplemant du plaisir qu’il y a de lire ; & cela se nomme Infinitif.

On appele donc, Conjugaizon, l’explication que l’on fait de quelqu’ne de ces Manieres de aprler de lire, ou de faire quelqu’autre chose. Par exemple, ie conjugue l’Indicatif, lorsque ie dy : le ly, Tu lis, Il lit ; Nous lisons, Vous lizez, ils lizent. I’ay lû, tu as lû, il a lû, &c. Parce que ie recite la maniere, dont il faut exprimer, qu’on lit en certain tems.

C’est aux Rudimans, qu’il faut renvoyer ceux qui ne sçavent pas ces Conjugaizons, en François. Et cependant il est étonnant de voir combien de gens de lettres, les