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PREFACE.

sera necessaire pour perfectioner le nôtre.

Nous ne devons pas attandre cét office des Etrangers ; qui conoissent trop peu nos vices, & s’interressent encore moins en nôtre amandemant. Ceux même de nos Provinciaus, qui n’ont pas passé bien des années hors du païs, ne sont pas capables de cette entreprize. Parce qu’ils sont trop acoûtumez au mauvais Accent qui regne parmy nous ; & ne respirent pas un air assez libre, pour faire le discernemant de ses impuretez. C’est donc propremant le soin de ceux qui ont demeuré lontems en diverses Provinces ; qui ont eü le loisir d’en remarquer les divers Accents ;