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DE LA M. MARIE DE L’INCARNATION. 317 &qL’ils étoienc rnédic dans le dcfîein de l’excciiter, fans je ne fçai quelle autre affaiie qui interrompit celle là. Cette bonne Mcre au- tan le même deiîi que vous pour cela : en ce qui me regarde elle m’a parlé fort ouvertement, & fait paroître qu’elle me confioit fa Bllcy fans s’informer (i je lacontraindroisde ’e corformer à nous. Mais je J’ay prévenue ur ce point, rallcurant que je me comporterois fuivanc l’avisdu R. Père Vimon- & qu’elle devoir être persuadée que nous demcurciionsdans unetelleunionqu elle n’en recevroit que du con- tcrttmert : Et en effet fi elle vient ,comme nous en avons encore quel- qte e pcrance , &’ qu’elles font de leur cofté tout leur po/îïble pour cela ne us en u’erons de la (brte Je ne (çaï ce qui nous arrivera , car Je voy que le Diable eft enragé de nôtre deflcin,veu les traverses qu il nou<> u’cire. Des que nous ferons à Dieppe je vous ferai fçavoir le Urcés de cette affaire, &r ce que MonfcigneurdePaiis aura fait. Le^ Drfulines de Pontoile voudroient bien g g nei cette place : fi el- le leur marque, celles de Rouen ont de l’ardeur pour la polîeder : & ficelles cy ne l’emportent , celles de Dieppe ne la laifleront pas éch :ipprr 11 y acncoieun Monafterc voifin où les Religieuses font renjpiics d’un femblable dcfir. Mais enfin Dieu feul fçait s’il veut unetroiliéme ou s’il veut que nous paffions feules. Nous le fcaurons bien-tôt, car il ell nôtre lefuge, & :c’eltiuy qui nous fait fçavuir fes voluntcz. Ve Rouen le i..cCAvrill6]g. LETTRE IX. A UN DE SES FRERES. Par laquelle elle luy donne avis de son embarquement pour le Ca- nada, & du desir qu’elle a de souffrir en cette Mission. MOn tres-cher Frere. La vie &’ l’amour de J E s u s foient vôtre partage. C’cft fans remi e qu’il nous faut quitter la Fiance p Li pdlei dans le nouveau monde, où Dieu n'cft quafi point connu> finon d’une petite troupe de laints qui travaillent à le hiiie con- nc ître. Les bontés infinies du Roy du Ciel ont bien oulu le répan- dre ’vir moy , & luy même a bien voulu me cboifir pour y alli r habiter. C’cft par fa mileiicorde qu il veut fe fcrvir du plus chetif Ri hj