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m’ayant eſlargy & rendu en ma maiſon, ſa bonté eſt deuenu crime pour moy, on m’a deſpouillé de mon gouuernement. Ce n’eſt pas encores aſſez on à armé contre moy, ie ne ſuis plus aſſeuré en aucun lieu, Sire : jamais perſonne n’eut tant d’occaſion de demander iuſtice à ſon Roy. Releuez moy i’en supplie tres humblement voſtre Majeſté, de toutes ſes afflictiõs, i’ay innocemment et vtilement ſeruy, ie ne dois donc pas eſtre deſpouillé de ma charge, ie ſuis en eſtat paisible. Il n’eſt par conſequent aucun beſoin d’armer la prouince contre moy. Par ma naiſſance & par tant d’autres grands reſpects ie ſuis plus attache au ſeruice de voſtre Majeſté qu’aucun du Royaume, cela doit faire mieux iuger de moy que de ceux en qui on prẽd icy toute confiance, ie tiens du feu Roy voſtre pere, mon honneur, mes biẽs & tout ce que i’ay eu en ce mõde, il eſt viuant en voſtre perſonne, ie ſuis bien fõdé à vous ſupplier de me vouloir traitter comme il m’a traitté, outre la reputation de Iuſtice que voſtre