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d’vn ſi reglé deſir, ie n’ay pas eſté pluſtoſt icy que i’ay ſceu premierement, que Nantes, depuis que toute la prouince eſtoit en armes contre moy, les bruits encores n’euſſent pas eu la force d’eſmouuoir ma creance ; mais eſtant tombé entre mes mains deux domeſtiques de Monſieur de Montbazon, ie les ay trouuez ſaiſis d’vne commiſſion & de deux lettres de cachet, pour me depoſſeder du gouuernement du Comté de Nantes, & transferer ma charge audit ſieur de Montbazon. Si i’ay deu conceuoir de là une douleur plus ſenſible que la mort meſme, voſtre Majeſté le peut iuger, d’autant plus que la Commiſſion m’a appris que le meſme mal m’eſtoit fait en tout le reſte de mon gouuernement où, i’ay ſçeu d’ailleurs que les autres Lieutenans eſtoient preſts à ſe rendre chacun d’eux auec ma deſpouille en ſon departement. En Cour, quand i’ay deſiré d’en partir pour mes affaires d’omeſtiques, on me l’a deffendu. Ayãt deffere à la deffence, on m’a fait priſonnier, Dieu