plus à propos d' estimer le revenant bon de leur pratique en gros, sur un pied modique et raisonnable, pour être réparti ensuite par eux-mêmes, suivant les connoissances particulieres qu' ils ont des pratiques d' un chacun.
Par exemple, il y aura dans un parlement cent procureurs, dont la pratique sera bien petite si on ne les peut mettre, les uns portant les autres, à cent écus, la dixme royale au vingtiéme ne laisseroit pas de porter quinze livres pour chacun, et quinze cens livres pour tous. Ainsi des autres.
Les notaires seront imposez de même que les procureurs, chacun à proportion de ce que son employ peut luy rendre. C' est ce qu' il faut estimer judicieusement avec un esprit de charité, en prenant les choses sur le plus bas pied ; parce qu' il y a toûjours beaucoup d' inégalité dans le sçavoir faire des hommes. C' est la régle generale qu' il faut observer dans toutes ces estimations, mais principalement envers les avocats, dont les talens sont fort differens ; et generalement envers tous les gens de robbe et de plume.
De tout ce qui vient d' être dit sur cet article, je compte qu' on peut faire état, que les epices et honoraires que prennent les gens de justice, de police, et finances ; et ce que les avocats, procureurs, notaires, et tous autres gens de plume et de pratique, retirent de leurs emplois par tout le royaume, pe