r ; et tous les gentilshommes du royaume.
Les gens de robbe sont ou ecclesiastiques ou officiers de justice, de finances et de police.
Les roturiers sont ou bourgeois vivans de leurs biens et de leurs charges, quand ils en ont ; ou marchands ; ou artisans ; ou laboureurs ; ou enfin manoeuvriers et gens de journée.
Toutes ces personnes dans leurs differentes conditions, ont du revenu dont elles subsistent et font subsister leurs familles ; et ce revenu consiste, ou en terres et domaines, en maisons, moulins, pescheries, vaisseaux ou barques : ou en pensions, gages, appointemens et gratifications qu' ils tirent du roy, ou de ceux à qui ils sont attachez par un service personnel, ou autrement. Ou dans les émolumens de leurs charges et emplois ; ou dans leur negoce. Ou enfin dans leurs bras, si ce sont des artisans, ou gens de journée.
Il n' est donc question que de découvrir quels sont ces revenus, pour en fixer et percevoir la dixme royale. Et c' est à quoy je ne pense pas qu' on trouve bien de la difficulté, si on veut s' y appliquer ; et que le roy veüille bien s' en expliquer par une ordonnance severe qui soit rigidement observée, portant confiscation des revenus recelez et cachez ; et la peine d' être imposé au double, pour ne les avoir pas fidélement rapportez. Moyennant quoy, et le châtiement exemplaire sur quiconque osera éluder l' ordonnance, et ne s' y pas conformer, on viendra à bout de tout. Il