Et parce qu' une des plus grandes de ces difficultez, qui se rencontre trés-souvent, est de sçavoir à qui l' on fera porter les augmentations que le roy met sur les tailles, ou les diminutions qu' on est forcé d' accorder à quelques paroisses qui se trouvent surchargées ; elle ne s' est presque point presentée de fois, que l' on n' ait à même temps voulu examiner l' exemption des paroisses de cette banlieuë, et Mr. De Marillac a été un de ceux qui s' y est le plus appliqué. Il crût ne pouvoir rien faire de plus juste, et à même temps de plus avantageux pour l' election de Roüen qui est trés-chargée, que de faire porter une partie du fardeau à ces paroisses. Mais comme en leur ôtant cette exemption de la taille, il falloit les réduire à la condition des autres taillables, c' est-à-dire les décharger des droits de consommation et d' entrée ; on s' arrêta moins à l' examen de l' exemption, qu' à la diminution qu' il falloit faire au fermier des aydes. Et quand par une discussion exacte on vit que ces paroisses, qui n' auroient au plus payé que vingt-cinq mil livres de taille, payoient actuellement plus de quarante-cinq mil livres de droits de consommation, dont il auroit fallu faire diminution au fermier des aydes, on ne trouva plus à propos d' agiter la question de l' exemption et du privilege, et on crût avec raison, qu' il valoit mieux les laisser vivre comme ils avoient vécu par le passé.
On voit par là qu' on a eu raison de dire que ce privilege ou exemption n' a rien de réel, et qu' il