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rement, lesquels venant à être comptez comme valets et servantes dans les familles des maisons où ils servent, il se trouveroit qu' on les compteroit deux fois pour une ; ce qu' il faut éviter, en s' informant soigneusement de ceux qui servent dans les lieux mêmes, afin de ne les specifier que dans les familles où on les trouve.

Ii. Que la même chose peut arriver, les peres et meres accusant juste le nombre de leurs enfans ; et specifiant ceux qui servent hors de chez eux ; comme aussi, s' ils ne disent pas s' ils en ont de mariez qui ne demeurent pas avec eux, parce qu' en ce cas on pourroit encore les compter deux fois ; et c' est à quoy il faut prendre garde, et les distinguer.

Iii. Que des dénombremens generaux, on en peut tirer tant d' abregez qu' on voudra, qui contiendront tantôt une espece, tantôt l' autre. Par exemple, un abregé contiendra toutes les maisons nobles du païs ; un autre, toutes les maisons ou communautez ecclesiastiques, séculieres ou régulieres, suivant leurs ordres et leurs sexes ; un autre les gens de justice ; un autre les artisans les plus necessaires, comme charpentiers, charons, menuisiers, et ainsi des autres.

Iv. Que si on veut sçavoir combien il y a de garçons et de filles à marier, ou de femmes veuves ou mariées, plus que d' hommes, il sera encore plus aisé de les specifier, et d' en faire de petits extraits ; et ainsi