Page:De Vauban - Projet de dixme royale, 1707.djvu/193

Cette page n’a pas encore été corrigée

Xv. Plusieurs charges que la necessité a fait créer dans ces derniers temps, à la grande foule des peuples.

Xvi. Les terres franches et nobles des païs d' etats ; les villes franches, et plusieurs autres compris dans le corps de l' etat, sans en porter les charges, qui retombent sur le pauvre peuple.

Xvii. Les gros fermiers et sous-fermiers du premier, second et troisiéme ordre.

Xviii. Les exempts par industrie, qui sont ceux qui trouvent moyen de se racheter en tout ou en partie des charges publiques, par des presens, ou par le credit de leurs parens et autres protecteurs ; le nombre de ceux-cy est presque infini.

Sur quoy il y a trois remarques importantes à faire.

La premiere, que la décharge des exempts, tels qu' ils soient, tombe necessairement sur ceux qui ne le sont pas, lesquels sont sans contredit la plus nombreuse partie de l' etat et la plus pauvre ; et les menace par consequent d' une ruine totale, qu' on ne sçauroit prévenir et empêcher, que par l' établissement de la dixme royale.

La seconde, que ces exemps qui font la partie la plus considerable du royaume quant au bien, mais non quant au nombre, n' en faisant