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D’UNE FEMME SENSIBLE.
LETTRE XXVIII.
Le cœur humain est inexplicable ; me voilà presque tranquille : après une crise si violente qu’elle eût dû être la dernière de ma vie, la nature a repris ses droits ; un profond sommeil s’est emparé de moi : j’ai pu être une heure entière sans penser à vous. En me réveillant même je ne savais plus ce qui m’était arrivé ; je sentais seulement que c’était quelque grand malheur ; mes souvenirs vagues et confus semblaient se perdre dans le trouble de mes idées. Je les ai enfin tous retrouvés : mais la disposition du corps influe sur celle de l’âme ;