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D’UNE FEMME SENSIBLE.



LETTRE XVII.

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Que vous ai-je donc fait pour me causer tant de mal ? Mon amour, mon âme, ma vie, ne vous ai-je pas tout donné ? Depuis le premier instant où je vous ai vu, ai-je été une seule minute sans penser à vous ? ai-je formé un désir qui ne vous eût pas pour objet ? Si l’excès de ma passion m’aveugle sur ce que je devais faire pour vous plaire, pourquoi ne me l’avez-vous pas dit ? S’il est dans mes goûts, mes manières, mes habitudes, quelque chose qui vous ait blessé, pourquoi m’en avoir fait un mystère ? pourquoi m’avoir privée