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D’UNE FEMME SENSIBLE.

ment j’irai le lire avec avidité : après en avoir regardé rapidement la dernière ligne, je me retirerai dans ce cabinet où j’ai reçu tes premiers serments ; j’en fermerai la porte avec soin ; je me placerai dans le siége que tu occupes ordinairement près de moi, et là, toute entière à l’amour, je savourerai lentement et avec délices le charme de chacune de tes douces paroles ; je me plairai à contempler ces caractères tracés par ta main, à toucher ce papier que tu auras touché ; je le presserai sur mon cœur, sur mes lèvres brûlantes, et, relisant cent fois les expressions de ta tendresse, je prolongerai ainsi mon illusion jusqu’au moment désiré qui te ramènera enfin près de moi.

Je crois entendre la voix de Charles.

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