Page:De Théis - Oeuvres complètes, Tome 3, 1842.djvu/300

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
297
PREMIÈRE PARTIE.

est courte et passagère, préparât tout sans s’en apercevoir à ceux qui lui succèdent, comme ceux qui l’ont précédé lui ont tout préparé.


CXXXV.


La rudesse que l’on reproche aux vieillards ne vient pas toujours de ce que leur caractère s’est aigri avec l’âge, mais de ce qu’à force de vivre on se lasse tellement des faussetés de la société, et de l’espèce de comédie qu’il faut sans cesse y jouer, que l’on finit par trouver plus naturel, plus digne et aussi plus commode de dire franchement ce que l’on a toujours pensé.


CXXXVI.


Quand on avance en âge, ce qui gâte le plus la vie est la faculté que l’on a acquise de deviner, de comprendre les caractères, les vues, les intentions qui dirigent une foule de personnes que l’on connaît depuis longtemps, et dont on avait toujours cru être aimé pour soi.