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PENSÉES.


CII.


Quelles que soient les connaissances que nous acquérons, quelque étrangères qu’elles paraissent à nos goûts, à nos habitudes, à notre position même, il arrive toujours un moment où elles nous deviennent utiles.


CIII.


Dans les lettres, dans les arts, dans tout ce qui doit produire sur nous une impression quelconque, le jugement d’un homme ordinaire, s’il a un esprit juste, est préférable à celui d’un homme à talent ; parce que ce dernier, dont les idées sont arrêtées, juge d’après sa manière de voir, le genre de ses lumières, de son travail, qui lui fait désapprouver tout ce qui y est étranger ; et que l’autre juge simplement d’après ses sensations, qui s’appliquent à tout, qui ne connaissent point de bornes, ni de préférences, et