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PENSÉES.

politesse à foire, devient plus chère et plus puissante que tout le reste, et finit par s’emparer entièrement de l’esprit. Cependant le cercle des idées, des vues, des connaissances se rétrécit ; on voit moins, on compare moins, on juge moins, et après s’être abandonné pendant quelques années à ce charme apathique, on trouve une déchéance réelle dans ses moyens et ses facultés. Il faut donc se défier, non-seulement des plaisirs tranquilles que peut offrir la solitude, mais du repos et du besoin du repos qui augmente en nous avec l’âge ; et si des circonstances impérieuses nous éloignent de la société, il ne faut négliger aucun des moyens qui nous sont offerts pour nous en rapprocher.


XCVIII.


La paresse devient pour celui qui s’y abandonne, un sentiment ou un besoin tellement impérieux, qu’elle lui donne une espèce de haine contre celui qui le presse de la surmonter.