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PREMIÈRE PARTIE.

de ne retrouver la force de nos esprits que dans leur inactivité, ne nous permet pas de veiller sans relâche, même à ce qui nous intéresse le plus vivement. C’est faute de faire cette réflexion si simple que l’on compromet. souvent son bonheur, sa fortune, son repos, et quelquefois son existence.


LXXX.


Il n’est point de douleur, plus poignante pour l’homme public que d’avoir été entraîné par le hasard, le défaut de réflexion, ou l’inexpérience, à manifester et à soutenir une opinion qui n’est pas réellement la sienne, et qui le place dans une position contraire à sa manière de voir et de sentir. Le trouble, l’agitation que cette pensée élève sans cesse en lui, deviennent une peine secrète, un poids qui l’accablent, et qui, quelquefois, lui font prendre les résolutions les plus fâcheuses et les plus violentes.