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PENSÉES.


LXI.


Le langage de la sensibilité paraît aux personnes insensibles une sorte de délire.


LXII.


L’amour est la fièvre de l’âme ; la passion en est le délire.


LXIII.


Qui pourra définir ce sentiment qui fait que l’homme qu’une femme aime, paraît à ses yeux comme entouré d’une auréole de lumière ; qu’elle le distingue entre mille autres ; que sa présence semble tout changer autour d’elle et animer la nature entière ? et cet autre sentiment qui fait que, dès qu’elle a cessé de l’aimer, il est à l’instant dépouillé du charme dont elle l’avait environné, et rentre, pour elle, dans la classe des hommes les plus ordinaires ?