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PENSÉES.


XLI.


L’homme faux ne fait pas une action qui ne soit le résultat d’un calcul ; l’homme droit ne dit, ne fait rien que par suite d’un sentiment. L’un est toujours guidé par l’intérêt personnel, et une intention secrète ; l’autre par la vérité, la franchise, l’honneur : c’est pourquoi il règne entre eux un désaccord, un défaut d’harmonie qui se manifeste dans les moindres circonstances, et qui les fait s’éviter et se craindre, souvent même sans qu’ils puissent s’en expliquer la cause.


XLII.


Le sang-froid avec lequel un homme qui veut en tromper un autre observe les sensations qu’il fait naître en lui par ses discours ou ses actions, les fausses joies, les fausses douleurs, les fausses espérances qu’il éveille dans son âme, ce sang-froid a quel-