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PENSÉES.

tout nous fait avancer, et enfin, que rien ne pouvant changer, altérer en quoi que ce soit la moindre des conditions qui nous sont imposées par la nature, ce n’est point dans les écrits des philosophes, dans les circonstances, ni dans les événements qu’il faut chercher la cause de ce qui nous agite et nous éclaire aujourd’hui ; mais dans cette force qui entraîne et développe tout sans cesse, et qui donne à chaque siècle, on pourrait dire à chaque instant, non-seulement un caractère différent, mais le caractère et le degré de lumière qu’il doit avoir ?


IX.


La déchéance, quelle qu’elle soit, nous accable, parce qu’elle est contraire à l’ordre établi par la nature, qui a voulu qu’au moral comme au physique, tout s’avançât par une marche insensible et régulière, et, par conséquent, que rien ne reculât sans une sorte de désorganisation.