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PREMIÈRE PARTIE.

tude, le progrès des lumières qui ont amené ces résultats ; ce sont eux qui ont causé les révolutions et le renversement d’une partie de ce qui existait. » Oui, sans doute, ils ont dû y contribuer ; mais ces prétendues causes ne sont elles-mêmes que les conséquences d’un grand principe que nos facultés ne nous permettent pas de saisir dans toute son étendue. Quand la marche régulière de la nature se manifeste dans le moindre objet qui frappe nos regards, quand tout naît, croît, s’avance, se détruit et se renouvelle sans cesse, quand l’histoire même nous montre dans ces espaces de temps dont nous avons fait des siècles, et qui ne sont peut-être que des points dans l’immensité, cette chaîne infinie de peuples qui, tour à tour, s’élèvent et retombent pour faire place à d’autres qui subissent les mêmes lois, comment ne pas voir que le temps où nous vivons n’est en tout que la suite de celui qui l’a précédé, et l’annonce de celui qui va le suivre ; que notre situation actuelle ne peut être qu’une de celles par lesquelles nous devons passer pour arriver à un but que nous ne comprenons pas, mais vers lequel