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PENSÉES.

toutes les bornes de la justice et de la raison, et que la nature de l’esprit humain étant de toujours avancer, et de ne pouvoir reculer, il lui est impossible, non-seulement de rentrer dans les limites dont il est sorti, mais de ne pas s’égarer de plus en plus dans une route qui n’est point celle que la nature lui a tracée.


VIII.


Tout est positif et net dans ce siècle ; rien n’y est donné à l’hésitation, à l’illusion, on pourrait dire au sentiment. On classe, on divise à l’instant les idées et les attributions ; on juge, on ramène à leur véritable valeur les grandeurs, l’éclat et le pouvoir. En philosophie comme en politique, les principes et leurs conséquences sont saisis, développés ; résumés sans effort, sans passion, et cela, non-seulement par l’homme sage et éclairé, mais par tout homme jeune ou vieux qui a l’esprit droit et le sens juste.

On dit : « Ce sont les écrits des philosophes, l’é-