est aujourd’hui devenue générale ; l’ambition du savoir semble remplacer toutes les autres, et donner même à l’esprit une force et une extension qu’il n’a pas eues jusqu’à présent : mais, à quelque hauteur qu’il s’élève, il n’en est pas moins soumis à la loi générale qui borne et limite tout ; et, quoique ce siècle soit évidemment celui des lumières, peut-être sera-t-il plus célèbre encore par la masse de ces lumières, que par ces grandes renommées dont les temps passés nous offrent tant d’exemples, et que l’on n’acquiert qu’en réunissant toutes ses facultés sur un seul point, et en le rendant le foyer de tout ce que l’on se sent capable de faire.
CXLIX.
Les habitudes qui divisent trop le temps divisent aussi trop les pensées ; elles en interrompent sans cesse la marche ; elles s’opposent à ce que l’on contracte l’habitude d’un long travail et de la persévérance, sans laquelle on ne peut s’élever au-dessus-de la mé-