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PREMIÈRE PARTIE.

ble ; de ne point se déplaire avec des gens qui semblent ne rien offrir d’aimable ; d’aimer ce que l’on a sans enthousiasme ridicule ; de désirer ce qu’on n’a pas sans se faire un tourment de la privation. Cette admirable qualité prouve en général une âme pure et un sens droit, et fait le bonheur de la vie entière. La paix qu’elle procure au cœur entretient la santé, la bonne mine, l’air agréable et jeune, et répand sur la physionomie une sérénité qui charme. Enfin, une personne qui a un bon esprit est toujours sûre d’avoir en elle une force quelconque à opposer à tout, et d’être heureuse et aimée quels que soient sa fortune, sa position, ou son âge.


CXXI.


Le bon ton ne peut s’expliquer ni s’apprendre. Le monde, l’éducation peuvent en donner les formes extérieures ; mais, dans sa réalité, il tient au sentiment des convenances, que l’on a, ou que l’on n’a pas, et que l’on ne peut acquérir.