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PREMIÈRE PARTIE.

et, en s’y livrant, il ne fait qu’user des facultés que la nature lui a données, pour acquérir l’espèce de perfection à laquelle il lui est permis d’atteindre, et arriver par là à sa véritable destination.

On ne doit donc pas dire que l’homme de la société n’est plus l’homme de la nature, mais que la nature de l’homme est d’être ce que le fait la société.


CI.


La marche des temps entraîne tout, changé tout, les hommes, les peuples, les États, les idées même ; mais ses effets sont l’œuvre des siècles dont notre regard ne peut embrasser l’immensité ; c’est pourquoi, quelques lumières que puisse nous donner le passé, nous ne voyons pas que c’est cette marche insensible, mais constante, qui amène les grands changements dont nous sommes sans cesse témoins, et pourquoi nous les attribuons à tout, excepté à leur véritable cause.