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PREMIÈRE PARTIE.


XCVIII.


Le besoin de distraction est bien plus puissant en nous que nous ne le croyons. Un instinct secret nous fait sentir que le repos est l’opposé de la vie, et que c’est par lui qu’on arrive à la stagnation, à la vieillesse, à la mort.


XCIX.


On croit qu’il est indifférent d’entendre ce que disent des enfants qui s’amusent, des hommes qui travaillent, des personnes qui sont autour de nous, ou qui nous sont tout à fait étrangères ; mais, lorsque l’on est dans un pays dont on ne sait pas la langue, on s’aperçoit, par la tristesse morne que l’on éprouve, que la société des hommes, sous quelque point de vue qu’on la considère, est nécessaire à l’homme, et qu’il y tient par mille petits fils inconnus à lui-même.