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PREMIÈRE PARTIE.

faisons malgré nous une récapitulation rapide de toute notre conduite passée. La moindre erreur, le moindre oubli étant devenus impossibles à réparer, s’exagèrent, ou plutôt se créent dans notre imagination, et nous causent un véritable désespoir. Le temps seul peut nous rendre plus justes envers nous-mêmes, et nous faire sentir que nous ne pouvons vivre sans cesse avec ceux que nous aimons, comme si nous nous croyions au moment de les perdre.


LXXIV.


Quand on a perdu un être que l’on aimait, on n’est plus frappé que de ses bonnes qualités, et souvent, quand on était avec lui, on ne voyait que ses défauts.


LXXV.


Le spectacle de la mort de ceux qu’on aime est au-dessus des forces humaines.