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PREMIÈRE PARTIE.

l’une se montre au dehors, l’autre agit au dëdans ; telle femme, douce en apparence, est réellement fâcheuse et acariâtre ; telle autre, fière et emportée, est au contraire bonne et généreuse. La douceur n’est qu’une qualité négative, une mollesse de facultés qui permet au besoin une entière abnégation cle soi-même, mais qui n’a point d’autre influence sur nous. La bonté, au contraire, est une chose toute positive, qu’on est toujours sûr de trouver en nous, parce qu’elle fait partie de nous-mêmes, et que rien ne peut altérer, parce qu’elle prend sa source dans la droiture du caractère et l’élévation des sentiments. Aussi pourrait-on dire de la douceur, qu’elle est la qualité des âmes faibles, et de la bonté, qu’elle est une des vertus des âmes généreuses.


XLII.


On peut bien dire d’une personne dont le caractère a peu de résistance, mais qui (comme cela arrive toujours) témoigne, quand elle est contrariée, une sorte