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PENSÉES.

bonheur nous fait éprouver une sensation de doute, d’hésitation, qui ressemble à la frayeur. Nous craignons qu’il ne soit un nouveau piège que nous tend la fortune.


XXXIII.


On a besoin de s’accoutumer à tout, au malheur, à la maladie, au bonheur même.


XXXIV.


Il y a dans le malheur un moment affreux, et plus, en quelque sorte, que le malheur même ; c’est celui où il devient impossible d’en douter.


XXXV.


Nous nous apercevons, à force de vivre, que la plupart de nos malheurs viennent de ce que nous voulons sans cesse hâter, changer, forcer les événements.