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D’UNE FEMME SENSIBLE.



LETTRE II.

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Bonjour, mon ami ; me voilà ; ma nuit a été affreuse. Ton image, celle de cette femme, ont toujours été là devant mes yeux. Je te voyais, je t’entendais ; je te parlais, cher et cruel ami ; et vingt fois je me suis réveillée le front couvert de sueur, et dans une anxiété que je voudrais pouvoir te peindre. L’essayerai-je ? Je ne sais : les femmes ont dans l’âme une foule de sensations que l’amant le plus tendre peut à peine comprendre : elles lui semblent une sorte de délire ; mais quand cela serait, le délire, l’erreur