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PENSÉES.


III.


Les lumières agissent facilement sur les esprits, et difficilement sur les usages, parce que chacun trouve beau de s’éclairer, mais que peu de personnes ont le courage, ou plutôt la possibilité de renoncer à des préjugés et à des habitudes qu’elles ont contractés dès l’enfance. C’est ce qui fait que les véritables perfectionnements sont l’œuvre des siècles.


IV.


L’expérience et la nécessité rendent raisonnable ; la nature seule rend philosophe. Il y a entre ces deux qualités une distance immense, quoiqu’on les confonde souvent.


V.


La résignation que l’on acquiert avec l’âge, et que