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VINGT-QUATRE HEURES

près de ses amis. Bien plus ; forcé de revenir dès le matin, il veut que je reste à la campagne, et que ce soit moi qui amène le soir madame de B… à une fête qu’il donne, et à la fin de laquelle le mariage sera déclaré. Je n’ose croire que je pourrai m’échapper. Que le temps va te paraître long ! Que ne vas-tu pas supposer ? Mais, tu le vois, je te dis tout ; je n’ai pas une pensée, une crainte, un sentiment, qui ne t’ait pour objet. Au nom du ciel, sois heureuse ! je serai chez toi demain matin à dix heures. J’aurai déjà tout disposé pour notre union si désirée. Ô bonheur ! ô délices ! ce sera donc ma femme, mon amie, ma bien-aimée, la compagne assurée de toute ma vie, que je vais presser sur mon cœur !… J’entends une voiture. Madame de B… arrive… Elle me fait appeler… Adieu, chère et tendre amie, tu recevras cette lettre dans un instant. Je pars tranquille. Adieu, adieu, à demain ; sois heureuse, je t’en conjure encore.

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