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D’UNE FEMME SENSIBLE.



LETTRE XLIII.

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Vous croyez que je m’abandonne au désespoir ! Eh bien, vous vous trompez. Je vais, je viens, je ris, je chante. Me voilà parée, brillante de parure. Tout à coup je me suis dit : C’est à cette fête même qu’il faut aller : c’est là qu’il faut paraître, conduite par celui qui a pris pitié de moi dans mon malheur ; et à l’instant, tout ce que le luxe peut avoir inventé d’éclat et de magnificence a été employé pour m’embellir. Pour la première fois de ma vie peut-être j’ai cherché à plaire par ces vains attraits que la nature m’a