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VINGT-QUATRE HEURES



LETTRE XXXIX.

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Grâces, grâces te soient rendues, ami ! Je t’avais consacré toute mon existence ; je passais ma vie à t’attendre, à t’écrire, à m’occuper de toi. Quand tu paraissais, une folle joie bouleversait mes sens : mon âme amollie semblait se fondre dans la tienne, et, misérable esclave privée de ses plus nobles facultés, je cherchais à lire sur ton front mes désirs, mes sentiments, mes moindres sensations. Grâces, grâces te soient rendues ! Emportée, par un fol amour, dans un monde idéal dont je t’avais fait la divinité, tout le