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D’UNE FEMME SENSIBLE.

prêtera-t-il un généreux secours pour achever d’éclaircir ce terrible mystère ; et si je n’y survis pas, une voix pourra au moins s’élever en ma faveur, et me justifier aux yeux du prince de R…, de madame de B…, du monde entier ! Ah ! que cette résolution porte de calme dans mon sang ! De quel poids je serai soulagée quand j’aurai tout appris à ce jeune homme !… Mais qu’il tarde à venir !… comme elles sont longues les minutes de déshonneur ! Si on n’avait pu le trouver ; s’il n’était point chez lui… Je me sens hors de moi… Qui m’eût dit hier qu’un autre que vous m’eût jamais causé des sensations si extraordinaires !… Mais j’entends quelqu’un… C’est lui !… Grand Dieu !… Un jeune homme… à cette heure ! seule !… Qu’ai-je fait ?… Vous saurez tout ; je vous écrirai jusqu’à mon dernier soupir ; vous saurez tout.

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