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LIVRE II.

CORINNE AU CAPITOLE

CHAPITRE PREMIER.


OSWALD se réveilla dans Rome. Un soleil éclatant, un soleil d’Italie frappa ses premiers regards, et son ame fut pénétrée d’un sentiment d’amour et de reconnaissance pour le ciel qui semblait se manifester par ces beaux rayons. Il entendit résonner les cloches des nombreuses églises de la ville ; des coups de canon, de distance en distance, annonçaient quelque grande solennité : il demanda quelle en était la cause ; on lui répondit qu’on devait couronner le matin même, au Capitole, la femme la plus célèbre de l’Italie, Corinne, poëte, écrivain, improvisatrice, et l’une des plus belles personnes de Rome. Il fit quelques questions sur cette cérémonie consacrée par les noms de Pétrarque et du