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CORINNE OU L’ITALIE

arts, les plus admirables statues ont été jetés dans le Tibre, et sont cachés sous ses flots. Qui sait si, pour les chercher, on ne le détournera pas un jour de son lit ? Mais quand on songe que les chefs-d’oeuvre du génie humain sont peut-être là devant nous, et qu’un œil plus perçant les verrait à travers les ondes, l’on éprouve je ne sais quelle émotion qui renaît à Rome sans cesse sous diverses formes, et fait trouver une société pour la pensée dans les objets physiques, muets partout ailleurs.