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CONSIDÉRATIONS

grand pouvoir en France dans le dix-septième siècle, il fit révoquer l’édit de Nantes ; et ce même clergé, dans le dix-huitième siècle, s’opposa jusqu’à la révolution aux propositions de M. de Malesherbes, pour rendre l’état civil aux protestants. Comment donc les prêtres catholiques, s’ils étoient reconstitués en ordre de l’état, pourroient-ils admettre l’article de la charte qui proclame la tolérance religieuse ? Enfin la disposition générale des esprits est telle, qu’une force étrangère pourroit seule faire supporter à la nation le rétablissement de l’ancienne existence des ecclésiastiques. Il faudroit, pour un tel but, que les baïonnettes de l’Europe restassent toujours sur le territoire de France, et ce moyen ne ranimeroit sûrement pas l’attachement des François pour le clergé.

Sous le règne de Bonaparte, on n’a bien fait que la guerre ; et tout le reste a été sciemment et volontairement abandonné. On ne lit presque plus en province, et l’on ne connoît guère les livres à Paris que par les journaux, qui, tels que nous les voyons, exercent la dictature de la pensée, puisque c’est par eux seuls que se forment les jugements. Nous rougirions de comparer l’Angleterre et l’Allemagne avec la France, sous le rapport de l’instruction uni-