Page:De Staël – La Révolution française, Tome III.djvu/376

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
369
SUR LA RÉVOLUTION FRANÇAISE

prêtres, tels que les cardinaux de Lorraine, Richelieu, Mazarin, Dubois, qui les y aient excités ! Et comment cette doctrine est-elle conciliable avec la charte constitutionnelle que le roi lui-même a jurée ? Ce roi que la France veut, car l’évêque de Troyes se permet pourtant de le dire, quoique, selon lui, la France n’ait aucun droit à cet égard ; ce roi, qui est établi par le Seigneur, a promis sur serment qu’il y auroit plusieurs législateurs, et non un seul, quoique monseigneur l’évêque de Troyes prétende que plus il y en auroit, moins les lois seroient bien faites. Ainsi, les connoissances acquises par l’administration ; ainsi, les vœux recueillis dans les provinces par ceux qui y habitent ; ainsi, la sympathie qui naît des mêmes besoins et des mêmes souffrances, tout cela ne vaut pas les lumières d’un roi tout seul qui se représente lui-même, pour me servir de l’expression un peu bizarre de M. l’évêque de Troyes. L’on croiroit avoir atteint à ce qui, dans ce genre, ne peut être surpassé, si ce qu’on va lire ne méritoit encore la préférence.

« Aussi, N. T. C. F., avons-nous vu ce sénat de rois, sous le nom de congrès, consacrer en principe la légitimité des dynasties royales, comme l’égide de leur trône et le