parlement sont empreints d’une sorte d’ironie glaciale, singulièrement funeste, quand elle s’attache à tout ce qu’il y a de beau dans ce monde. Car la plupart de ceux qui défendent les sentimens généreux sont aisément déconcertés, quand un ministre en puissance traite leurs vœux de chimères, quand il se moque de la liberté comme du parfait amour, et qu’il a l’air d’user d’indulgence envers ceux qui la chérissent, en ne leur imputant qu’une innocente folie.
Les députés de divers états de l’Europe, maintenant faibles et jadis indépendans, sont venus demander quelques droits, quelques garanties, au représentant de la puissance qu’ils adoroient comme libre. Ils sont repartis le cœur navré, ne sachant plus qui, de Bonaparte ou de la plus respectable nation du monde, leur avoit fait le mal le plus durable. Un jour leurs entretiens seront publiés, et l’histoire ne pourra guère offrir une pièce plus remarquable. « Quoi ! disaient-ils au ministre anglois, la prospérité, la gloire de votre patrie, ne viennent-elles pas de cette constitution dont nous réclamons quelques principes, quand il vous ploît de disposer de nous pour cet équilibre prétendu de l’Europe, dont nous sommes un des poids mesurés à votre balance ? — Oui, leur répondoit-on