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SUR LA RÉVOLUTION FRANÇAISE

gouvernemens que le reste de l’Europe ensemble ; et cependant ils ont enfin obtenu le plus noble, le plus brillant et le plus religieux ordre social qui soit dans l’ancien monde. Tous les pays, tous les peuples, tous les hommes, sont propres à la liberté par leurs qualités différentes : tous y arrivent ou y arriveront à leur manière.

Mais, avant d’essayer de peindre l’admirable monument de la grandeur morale de l’homme que l’Angleterre nous présente, jetons un coup d’œil sur quelques époques de son histoire, semblables en tout à celles de la révolution françoise. Peut-être se réconciliera-t-on avec les François, quand on verra en eux les Anglois d’hier.