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SUR LA RÉVOLUTION FRANÇAISE

les champions de la pensée seroient entrés dans la lice, les François auroient reconnu la voix de leurs amis ; ils auroient appris de quels dangers l’indépendance nationale étoit menacée ; quels motifs ils avoient de rester en paix au dehors comme au dedans, et de regagner l’estime de l’Europe par l’exercice des vertus civiles. Les récits monotones des guerres se confondent dans la mémoire, ou se perdent dans l’oubli ; l’histoire politique des peuples libres de l’antiquité est encore présente à tous les esprits, et sert d’étude au monde depuis deux mille ans.