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SUR LA RÉVOLUTION FRANÇAISE

qui veulent savoir la vérité sur leur gouvernement, d’en croire plutôt la manière dont leurs emprunts se remplissent, que les témoignages de leurs flatteurs.

Bien que, dans l’ouvrage de M. Necker, le premier consul ne pût trouver que des paroles flatteuses sur sa personne, il lança contre lui, avec une amertume inouïe, les journaux tous à ses ordres ; et, depuis cette époque, ce système de calomnie n’a point cessé. Les mêmes écrivains, sous des couleurs diverses, n’ont pas dû varier dans leur haine contre un homme qui a voulu, dans les finances, l’économie la plus sévère, et dans le gouvernement les institutions qui forcent à la justice.