et non d’agir lui-même, il ne prête point à la critique, et il a pour partisans tous ceux qui désirent un changement dans l’état. Il en est de même des esprits forts qui attaquent toutes les religions, mais qui ne savent que dire quand on leur demande de mettre un système quelconque à la place de ceux qu’ils veulent renverser. Il ne faut pas confondre ces autorités en dehors, dont l’existence est si nuisible, avec l’opinion qui se fait sentir partout, mais ne se forme en corps politique nulle part. Les clubs des jacobins étoient organisés comme un gouvernement, plus que le gouvernement lui-même ; ils rendoient des décrets ; ils étoient affiliés, par la correspondance dans les provinces, avec d’autres clubs non moins puissants ; enfin, on devoit les considérer comme la mine souterraine toujours prête à faire sauter les institutions existantes, quand l’occasion s’en présenteroit.
Le parti des Lameth, de Barnave et de Duport, le plus populaire de tous, après les jacobins, étoit pourtant déjà menacé par les démagogues d’alors, qui alloient être à leur tour considérés, l’année suivante, à quelques exceptions près, comme des aristocrates. L’assemblée, néanmoins, rejeta toujours avec