commence par la classe aristocratique ; le peuple ensuite s’en empare, mais il ne sait point diriger les premiers coups. En rappelant que ce sont les parlemens, les nobles et le clergé qui, les premiers, ont voulu limiter l’autorité royale, je ne prétends point assurément que leur dessein fût coupable. Un enthousiasme sincère et désintéressé animoit alors tous les François ; il y avoit de l’esprit public ; et, dans les hautes classes, les meilleurs étoient ceux qui désiroient le plus vivement que la volonté de la nation fût de quelque chose dans la direction de ses propres intérêts. Mais comment ces privilégiés, qui, pourtant, ont commencé la révolution, se permettent-ils d’en accuser un homme, ou une résolution de cet homme ? Nous voulions, disent les uns, que les changemens politiques s’arrêtassent à tel point ; les autres, un peu plus loin : sans doute, mais les mouvemens d’un grand peuple ne peuvent se réprimer à volonté et, dès qu’on commence à reconnaître ses droits, l’on est obligé d’accorder tout ce que la justice exige.
L’archevêque de Toulouse rappela les parlemens ; il les trouva tout aussi rebelles à la faveur qu’à la disgrâce. De toutes parts la ré-